La galerie de rosiers de La Mouline de Belin (suite)

Publié le 17 Juin 2024

Une façon tout à fait efficace, et zen, de reprendre contact avec le réel après plusieurs mois consacrés à notre Gascogne de légendes, de fantaisie et d'arts graphiques : soigner nos rosiers.

Par exemple, ce rosier Banks qui monte à l'assaut de la Borderie de la Mouline de Belin et qui était déjà là il y a cinq ans, lorsque ce carnet exposait notre petite collection de roses.

- Cinq ans déjà, moun diù ! Voyons.

La galerie de rosiers de la Mouline de Belin

 

Mais précoce, au mieux de sa floraison autour de Pâques, notre Banks avait échappé alors à la prise de vues photographiques effectuée au mois de mai pour une chronique publiée en juin. Voilà qui sera réparé. Depuis, ce rosier liane a été élagué plusieurs fois car il est particulièrement vigoureux et pourrait bien, si l'on n'y prenait garde, passer par-dessus le toit et retomber en cascade sur le pas de porte, à l'opposé, avant d'attaquer, libéré et décidé, le chemin de Saint-Jacques et, comme un treillage gargantuesque, la côte vers Lectoure.

Cinq ans ont passé donc. Les hasards de nos cheminements, la complicité d'une voisine, le joli marché aux rosiers de La Romieu... autant d'occasions de compléter aujourd'hui cette revue de nos effectifs charmants et embaumants.

Rosier Banks ou de lady Banks, Banksiae.

Très vivace on l'a dit, sans épines, au feuillage persistant, le rosier Banks offre une floraison abondante, jaune ou ivoire comme ici, par bouquet de cinq ou six fleurs doubles. Idéal pour un escalier, une pergola, on l'a vu dans Lectoure grimper sur un arbre de Judée pour lancer au ciel, fantasque, une estampe aux mauve et jaune entremêlés.

 

Cardinal de Richelieu

Un nom quelque peu trop courtisan pour une rose chevrière souriant au passant sur un chemin perdu du parc naturel régional des Monts d'Ardèche. Mais que fait à ce bout du monde cette belle double ? Bouturée, patiemment acclimatée au fond du vallon de Saint-Jourdain, savoureusement parfumée.

 

Cocktail

Distinguée "rose favorite du monde" par la Fédération mondiale des sociétés de roses en 2015, elle occupe également une place de choix à la Mouline pour saluer nos arrivants de ses bouquets luxuriants qui répondent au souvenir des éclats de rire des lavandières qui travaillaient là autrefois pour le confort des bourgeois de la ville.

 

Rosier châtaigne, Roxburghii plena

Classé parmi les rosiers de Chine et du Japon, supposé originaire de l'Himalaya, il doit son nom vernaculaire à son drôle de fruit couvert de piquants comme une châtaigne. Photos d'emprunt. Cycle végétatif pas encore observé. Nous sommes impatients...

 

Vesuvia

Une grande églantine d'un velours ardent, qui persévère jusqu'aux premières gelées. Bouturée derrière le charroi d'un jardinier municipal et ici protégée des chevreuils le temps de bien s'installer.

                                                               

ALINEAS

 

La fleur de l’églantier sent ses bourgeons éclore.
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s’embrasser ;

Comme il fait noir dans la vallée !
J'ai cru qu'une forme voilée
Flottait là-bas sur la forêt.
Elle sortait de la prairie ;
Son pied rasait l'herbe fleurie ;


   Alfred de Musset
   Extrait du poème « La nuit de mai »

"La fleur préférée". William Bouguereau

Photos :

- Roxburghii :

Fleur :  Sakurai Midori - wikipédia

Fruit : Krzysztof Ziarnek, Kenraiz

- Autres variétés © Michel Salanié

 

 

Rédigé par ALINEAS

Publié dans #Botanique

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K
A quand des photos parfumées ? <br /> Impossible d'ajouter une photo... dommage !<br /> Bises
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M
Il ne manque que leur parfum...<br /> Bises à vous deux
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