Le travail des champs vu depuis le promontoire de Lectoure.
Publié le 29 Juillet 2019
vec son clocher cathédral, ses hôtels particuliers, ses people, Lectoure voudrait nous faire croire qu'elle est plus ville que campagne, plus spirituelle que naturelle.
Mais il suffit de faire le tour des remparts pour mesurer combien la citadelle est cernée par la ruralité. Chaque ruelle perpendiculaire à l'axe commerçant est une loge sur un théâtre rustique. Au pied de jardinets et de cimetières disposés en gradins, la scène est ouverte. Le programme est agreste, vivifiant et renouvelé au fil des quatre saisons.
Il faut rendre hommage à la troupe qui ne se lasse pas de redonner son répertoire, bien que le public soit souvent distrait et, parfois même, ingrat.
Si, heureusement, la mécanisation a facilité le travail de la terre, la pièce que nous joue l'agriculteur lectourois n'a rien de léger. Voici un tableau fabuleux et pourtant réaliste où la puissance du rôle est à l'égal de la beauté du décor.
Oui, un balcon sur la campagne gasconne, une grande scène, assurément.
Alinéas
PS. Les photos ont été prises depuis les rues de Lectoure, depuis le bastion de l'hôpital, les marronniers, la croix rouge, les boulevards du Nord et du Midi, les cimetières du St Esprit et de St Gervais, le chemin de la Boère, Cardès (oui c'est vrai, c'est le théâtre d'en face, il y avait relâche à Lectoure). Et la dernière, prise sur les planches, depuis le hameau des Ruisseaux.
© Michel Salanié
Et enfin, à l'inverse, la scène lectouroise vue par l'acteur, depuis "les planches", en regardant vers "le paradis".