La fin du domaine templier en Lomagne et à Lectoure
Publié le 12 Juillet 2019
Avant-Propos. Depuis deux ans, nous vous racontons la chute des moines-soldats de l’ordre du Temple, vue depuis Lectoure. Nos informations ne sont pas inédites mais elles se trouvaient dispersées dans de nombreux ouvrages et travaux d’historiens. Il fallait les rassembler pour faire apparaître la place de notre ville dans cette affaire mystérieuse et dramatique.
Ce travail nous a conduit bien au-delà du domaine templier de Lectoure ; au cœur même de l'Histoire de France. L’enchaînement des évènements nous apparaît, aujourd’hui, clairement désigner le pape Clément comme l'initiateur du démantèlement du domaine templier. Les supplices infligés aux moines-soldats et la suppression de l’Ordre n'ont été que les conséquences ultimes de ce dépouillement en règle. Beaucoup d’auteurs considèrent Philippe le Bel comme le principal coupable et accordent à Clément V l’excuse de la faiblesse de caractère et celle du pouvoir spirituel. Les faits que nous rapportons tendent à prouver qu’il faut en réalité, inverser l’ordre des responsabilités de ces deux acteurs du drame, pour le moins sur le plan de la chronologie.
Il ne sera pas inutile, pour une bonne compréhension de ce dernier volet, de relire les précédents alinéas :
1. Les Templiers de Lectoure - 2. Le pape Clément V à Lectoure - 3. Les Templiers, le pape Clément et l'Evêché de Lectoure
« …nous tiendrons table ouverte, et les plus grosses faims seront satisfaites. C’est encore la méthode la plus commode pour régner… » Eugène Rougon dans Les Rougon-Macquart – La curée. Emile Zola 1871.
A quoi pense-t-il, le cardinal Arnaud d’Aux de Lescout, alors que les flammes du bûcher des Templiers s’élèvent dans le ciel de Paris, ce 18 mars 1314 ? A ce qu’il va pouvoir dire au pape Clément V lorsqu’il retournera à Avignon pour rendre compte de sa mission ? Ou à sa chère collégiale de La Romieu dont la construction exige de gros moyens financiers ?
Arnaud d'Aux, le maître de La Romieu
Au service de son cousin Clément V depuis son accession au trône de Saint Pierre, Arnaud d'Aux était à ses côtés et prenait des notes, lorsque, sous le coup de l’arrestation des Templiers (13 octobre 1307) le pape interrogeait lui-même son camérier, le templier Giacomo da Montecucco, et le livrait à la police de Philippe le Bel, ce qui nous conduit à soupçonner déjà le pape et son entourage dès l'instant où l’affaire éclate au grand jour. Nommé cardinal, Arnaud d’Aux a également joué un rôle déterminant pendant le concile de Vienne (1311-1312) qui a supprimé l’ordre du Temple. Il est l’un de ceux qui depuis des années militent pour la fusion des deux ordres de moines-soldats, Templiers et Hospitaliers, et de facto, et surtout, pour la fin de leurs privilèges qui privaient le clergé séculier d’importants revenus. Il est soupçonné par certains d’avoir été le principal artisan de la chute du Temple.
Après la mort de Clément, il tiendra les rênes de la papauté en tant que camerlingue, c’est-à-dire ministre des finances, pendant les deux longues années qu’il faudra aux cardinaux pour élire un successeur. Arnaud d’Aux espérait-il être celui-là ? Le conclave finira par se mettre d’accord sur le choix du cadurcien Jean Duèze, pape sous le nom de Jean XXII, écartant ainsi Arnaud d’Aux mais également Arnaud de Pellegrue, Béranger Frédol l’Ancien, Raymond-Guilhem de Fargues, et Bernard de Garves de Sainte-Livrade, tous parents de Clément V et papabiles…
Cependant, couvert de bénéfices, d'Aux saura se rendre indispensable et restera au service de Jean XXII jusqu'à sa mort, à Avignon, en 1320 ou 1321. Il avait obtenu des moines bénédictins de Saint Victor à Marseille, établis là depuis le 12ième siècle, qu'ils abandonnent leur monastère de La Romieu, sa ville natale, et y construisit en un temps record semble t-il, la surprenante collégiale que l'on visite à quelques kilomètres à l'ouest de Lectoure, où il est enterré.
Mais restons encore un instant devant ce sinistre bûcher de l'île aux juifs. Le pape avait missionné son cousin cardinal auprès du tribunal parisien pour auditionner les dignitaires templiers, et les absoudre puisqu’ils avaient reconnu leurs fautes, sous la torture et les humiliations depuis sept longues années, il faut le rappeler, réduisant ces fiers personnages à de misérables loques. Or, la veille, comme les autres légats du pape, les juges et le public rassemblé sur le parvis de Notre-Dame, Arnaud d’Aux est abasourdi par le revirement de Jacques de Molay, le Grand Maître de l’Ordre, suivi en cela par Geoffroy de Charnay, son précepteur en Normandie, tous deux trouvant la force de défendre leur honneur et celui de l’Ordre, criant leur innocence et la pureté de la règle et de la cérémonie initiatique du Temple.
Philippe le Bel qui ne pouvait courir le risque de voir le procès reprendre, fit sur le champ, condamner les deux hommes du crime de relaps, c’est-à-dire de retour dans l’hérésie. Crime ultime, puni du supplice du bûcher. Sans que le cardinal d’Aux ne puisse, ou ne veuille s’opposer.
Le pape avait échoué dans son rôle de protecteur d’un ordre qui relevait de sa seule juridiction. Echoué ou trahi.
La fin du Temple
L’odeur qui se dégageait du brasier et le craquement sinistre des bois consumés ramenèrent Arnaud d’Aux à l’évènement. C’en était fini de l’ordre du Temple. Deux cents ans d’une histoire hors du commun. Celle de l’Eglise en Occident allait pouvoir reprendre son cours glorieux. In excelsis deo et in terra pax. Les Templiers ne sont pas les premiers soldats, ni les derniers, qui auront payé, cher, les défaites des guerres provoquées par les princes eux-mêmes.
Pendant quatre ans, entre leur arrestation spectaculaire et le concile de Vienne qui les a jugés définitivement, l’immense domaine des chevaliers Templiers de France est passé sous le séquestre de Philippe le Bel, qui en a prélevé, sans vergogne, les bénéfices, agricoles et ecclésiastiques.
Mais depuis longtemps, avant même leur arrestation, le sort de l’ordre du Temple était réglé. La perte des Etats chrétiens d’Orient ne justifiait plus le maintien de deux ordres de moines-soldats. Si l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, l'ordre de l’Hôpital, pouvait faire valoir l’intérêt de la poursuite de sa mission charitable, le Temple, lui, essentiellement combattant, avait trop d’ennemis. Philippe le Bel n’était que le plus puissant d’entre eux et serait le bras armé d’une conspiration de fait. Mais les chiens de la meute ont été nombreux à se jeter à la curée.
A Vienne, en mai 1312, Clément décrétait donc la dissolution de l’ordre du Temple et le transfert de ses possessions, du moins ce qu'il en restait, aux Hospitaliers. C’est ce qui sera fait dans tout le royaume de France, à Lectoure également où nous essayons de retrouver les limites du domaine des Templiers, tombé jusque-là dans l’oubli.
Au printemps 1313, en route pour son refuge du Groseau, le pape se vit refuser l’hospitalité par la ville de Valence qui savait les frais que l’hébergement de sa nombreuse suite occasionnait. Une échauffourée éclata entre les habitants et l’escorte du pape. Un valentinois fut tué. La population en colère rechercha le garde gascon responsable dans les maisons bourgeoises réquisitionnées pour abriter les dignitaires. L’évêque de Lectoure, Guillaume de Bordes, membre de la cour de Clément, ne dut son salut qu’à une fuite précipitée par le toit. Voilà une scène à la Fellini, qui pourrait faire sourire si elle ne traduisait pas l’ambiance de fin de règne de cette période, tranchant avec la joie des foules qui avaient accueilli, en 1305, sur son trajet entre Bordeaux et Toulouse, le pape gascon fraîchement élu.
Le vicomte de Lomagne et ses cousins
Au mois de mars 1314, malade, Clément décide de quitter Avignon pour la Gascogne où il espère peut-être retrouver la santé, ou bien mourir pour être enseveli dans le fief familial. Mais il n’ira pas loin. A peine passé le Rhône, à Roquemaure, son état se dégrade et il rend l’âme le 20 avril. La suite ne sera pas glorieuse.
En effet, au mois d’août, les trois neveux de Clément, Bertrand de Got, homonyme de son oncle, Vicomte de Lomagne et d’Auvillar, Raymond Guilhem de Budos, Recteur du Comtat Venaissin et Arnaud-Bernard de Preissac, furieux de voir les cardinaux italiens et français se liguer pour éviter l’élection d’un nouveau pape qui devait être évidemment, à leur sens, l’un de leurs parents, mettent le feu au palais de Carpentras où se tient le conclave et passent la ville à sac. Il semble qu’ils se soient également opposés les uns aux autres, chacun ayant son champion. Les cardinaux, effrayés par ce déchaînement de violence, se disperseront et il faudra deux ans pour les réunir à nouveau et pouvoir aboutir à l’élection du successeur de Clément, qui ne sera pas gascon.
A la tête de ses troupes, Bertrand de Got prend alors la route de la Gascogne, escortant la dépouille de Clément et surtout son trésor, estimé à 800 000 florins. Le funèbre convoi mettra plusieurs semaines à parvenir à Uzeste, lieu choisi par Clément pour y être enseveli. Bertrand de Got, Vicomte de Lomagne et d’Auvillar, et donc seigneur de Lectoure, mais établi principalement à Duras, est en charge de l’exécution du testament du défunt pape. On estime qu’il aura respecté ses engagements, sauf celui de partir en croisade ce qui n’était pas la moindre des promesses, en distribuant à ses cousins la part du trésor qui leur revient. Cependant en 1322, sous la pression de Jean XXII et craignant surtout le jugement divin, le vicomte de Lomagne devra revenir à Avignon pour restituer 150 000 florins, la somme estimée appartenir à l’institution papale et non au trésor privé de Clément. Une répartition tout de même nettement en faveur des intérêts particuliers de sa famille. C’est cette fortune qui a contribué, dit-on, à la construction des châteaux du bordelais que l’on qualifie aujourd’hui de "clémentins" : Villandraut, Budos, Roquetaillade, Fargues.
En Lomagne, le château de Manlèche, sur la commune de Pergain-Taillac, ayant appartenu à la famille de Got, revendique également la filiation de Clément, en tout cas pour la construction initiale, l'actuel bâtiment étant d'époque Renaissance. Par contre, on ne sait pas dire si le château de Lectoure a bénéficié des largesses posthumes du trésor du pape ou bien s’il était réduit à l’état de forteresse secondaire et abandonné aux corneilles avant qu’il n’entre dans la Maison d’Armagnac.
Car, Bertrand de Got meurt en 1324 et sa fille unique Régine, épouse Jean 1er, comte d’Armagnac, Fézensaguet et Rodez. Elle décède à son tour l’année suivante. La Maison de Got en Lomagne par la grâce de Philippe le Bel et Clément V, est éteinte*. Lectoure devient la capitale d’Armagnac, qui fera sa fortune, puis son malheur.
Le clan des de Bordes
On peut supposer que l’évêque de Lectoure, Guillaume de Bordes, n’ayant plus la protection de Clément, faisait partie du mouvement de repli des trois neveux depuis Avignon vers leurs fiefs en Gascogne, à moins qu’Arnaud d’Aux ne l’ait gardé à son service. Mais il ne semble pas réputé pour ses grandes qualités. C’est son frère, Bertrand, décédé en 1311, évêque d’Albi, puis cardinal, camérier en remplacement du Templier da Montecucco, qui avait les faveurs de Clément, et sans doute les justifiait-il car il obtint nombre de revenus ecclésiastiques, bénéfices, charges… Son nom apparaît dans pas moins de 80 bulles papales dispensant généreusement les avantages ! A son tour, il fait bénéficier de faveurs ses parents et ses relations. Grâce à lui, son frère, Guillaume, sera nommé évêque de Lectoure en 1307 ou 1308, alors qu’il n’en a pas l’âge requis par la règle canonique. Il se rattrapera en le restant jusqu’en 1330.
Nous ne savons pas si les de Bordes sont liés à Clément V par les liens du sang à quelque degré mais c'est probable. La famille de Bordes était installée à Astaffort, sur le Gers, à une quinzaine de kilomètres au nord de Lectoure. Les avantages qu'ils retirent de leur position à la cour papale au détriment des templiers sont la preuve que Clément avait initié le dépeçage de l'Ordre.
En effet, un neveu, ou bien est-ce un troisième frère des deux ecclésiastiques, Pierre de Bordes**, laïc lui, bénéficie en juin 1307, d’une donation, par Bernard de Trèbes, commandeur du Temple d’Agen et Gimbrède, de la moitié du moulin de Roques, à Astaffort sur le Gers, l’autre moitié lui étant cédée par le prieur de Layrac. Pour bien faire, cette libéralité est confirmée par une bulle de Clément V, qui aurait pu éviter de se faire remarquer. Juin 1307 soit quatre mois avant l’arrestation des Templiers ! C’est-à-dire que le démembrement du domaine immobilier et agricole du Temple avait débuté avant même que Philippe le Bel ne décide d’intervenir. Et du fait même de l’entourage direct de Clément.
Pierre de Bordes aura en outre le droit de construire une chapelle à proximité de l’église Saint-Félix d’Astaffort***, pour sa sépulture car sa piété est grande dit-on, mais bénéficiant avant tout des aumônes du voisinage encouragées par les indulgences accordées par Clément. 17 mois de remise de pénitences, "ça vaut le coup"! Comment justifier de tels bénéfices : « Pour services rendus » dira la bulle, sans plus de précision.
L’exemple d’Astaffort n’est pas unique. Toujours en 1307, en juillet cette fois, Bernard de Laroque, dernier commandeur du Temple en Provence, témoigne sa gratitude des « bons services », là encore, rendus à son Ordre par Bertrand de Bordes, en lui concédant les revenus de la commanderie templière de Golfech, de Moret (peut-être l'Hôpital) près Condom (Gers), de Bonnefont, limitrophe du Nomdieu (Lot-et-Garonne), de Lomiès, banlieue de Nérac, les agriers et les terrages que la maison de Gimbrède, diocèse de Lectoure, avait dans le lieu et le district de Roulhac et dans les paroisses de Lieux et de Martissans, diocèse d'Agen, pour en jouir sa vie durant, sous le cens annuel de 20 sous arnaudins payables au commandeur de la maison d'Agen, à la fête de saint Michel****. Au total, et encore n'avons-nous pas engagé de recherche approfondie, voilà un exceptionnel tableau de chasse pour la famille de Bordes.
Sans vouloir avancer sans preuve une conspiration beaucoup plus coupable, si cela est possible, et chercher un sens à la formule « pour services rendus », il faut rappeler que les dénonciations qui ont provoqué l’arrestation décrétée par Philippe le Bel émanait d’anciens Templiers écartés pour mauvais comportement par leurs Maisons dans la région d’Agen précisément, Argentens semble t-il. Ce sera vraiment le point à creuser pour de futures investigations.
La curée était lancée. Clément et son entourage avaient donné le signal. Philippe le Bel ne ferait que prendre exemple, peut-être pour ne pas être en reste, mais plus systématiquement et violemment. Clément, les dignitaires de la cour papale à tous les niveaux, leurs parents, leurs proches, leurs hommes de main, étaient déjà occupés à se disputer la bête, avant que Philippe ne l’achève.
La logique, Guillaume étant évêque, était alors que l'on imagine également la mainmise du clan de Bordes sur le domaine templier de Lectoure. Qu'en a t-il été ?
Le domaine templier de Lectoure
Nous savons que les Hospitaliers prirent possession de ce domaine le 16 mai 1313. Pourquoi a-il échappé à la rapacité des frères de Bordes ou d'autres clients de la cour papale ? Choisirent-ils de rester "raisonnables" ou discrets ?
Ceci peut s'expliquer par le statut particulier de la ville. La répartition du pouvoir entre l’évêque de Lectoure, Guillaume, et le roi d’Angleterre, Edouard 1er, paréage respecté pendant une dizaine d’années encore, a peut-être protégé l’intégrité du domaine du Temple de Lectoure. En 1309 le Sénéchal de Gascogne s'était plaint de la mainmise du roi de France sur les domaines Templiers de l'Agenais. Le cardinal d'Aux lui, était l'obligé du roi d'Angleterre en tant que membre de son conseil d'Aquitaine et pensionné par l'évêque de Winchester. Il ne fallait pas rajouter une cause, douteuse qui plus est, à la longue liste des litiges entre les deux puissances qui se faisaient face en Gascogne.
Et de fait, les voisins du royaume de France ne commirent pas le crime auquel Philippe le Bel voulait les associer. Nombre de Templiers purent s’échapper, depuis la Gascogne en particulier, vers l’Aquitaine anglaise, puis jusqu'à la maison du Temple de Londres, et le plus grand nombre vers la péninsule ibérique. En Aragon, l’Ordre de Montesa reprit les biens et les hommes du Temple et mena la lutte contre les musulmans jusqu’à la chute définitive d’Al Andalous et du royaume nasride de Grenade, en 1492. Au Portugal ce fut l’Ordre du Christ qui succéda au Temple et qui, placé directement sous l’autorité du roi Henri II dit "Le navigateur", arbora la croix rouge pattée sur la voilure des caravelles de Christophe Colomb naviguant plein ouest pour découvrir un nouveau monde.
A Lectoure, la Vallée de la Bataille, le Saint Jourdain et les vestiges du domaine de Naplouse tomberont dans l'oubli. Reste la Croix-Rouge.
ALINEAS
A suivre. Les possessions de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem, ordre de Malte, à Lectoure.
PS. Le silence des historiens de la Gascogne sur l’affaire des templiers est étonnant. Parmi les plus illustres, l’abbé de Montlezun n’en dit que quelques mots. Par contre il est très sévère à l’encontre de Clément V, certes pour son favoritisme clanique mais plus encore pour avoir déserté la Ville éternelle et provoqué ainsi le grand schisme d’Occident. Jules Carsalade du Pont, lui, le premier président de la Société archéologique du Gers et également ecclésiastique, a brièvement rapporté en 1894 le passage de Clément V en Gascogne (1308), sans même mentionner l’arrestation des Templiers à la même période. Méconnaissance de l’affaire ou bien mur du silence ?
*En 1280, la branche aînée de la maison de Lomagne, issue de la maison de Gascogne, s'éteint avec Vezian III, et la Lomagne passe à sa dernière sœur, Philippa de Lomagne, mariée à Hélie VII, comte de Périgord. En novembre 1301, après la mort de son épouse, Hélie VII cède les vicomtés de Lomagne et d'Auvillar à Philippe IV le Bel, roi de France. Ce dernier en investit son second fils, qui y renonce en 1305 et Philippe le Bel les confie la même année à Arnaud-Garsie de Got, frère du pape Clément V. Source Wikipédia.
**Pierre de Bordes sera fait, en outre, seigneur de Launac, près de L'Isle-Jourdain, par Philippe le Bel en 1311.
***Cette chapelle existe toujours. Elle est adjacente à l’église Sainte-Geneviève, devenue, à la place de Saint-Félix, l’église paroissiale dont il est dit dans la documentation de la commune qu’elle fut construite sur les ruines du château de la famille de Bordes.
****http://www.templiers.net/hospitaliers-saint-jean/etudes/index.php?page=Commanderie-de-Gimbrede
SOURCES:
Pour l'essentiel elles ont déjà été citées à l'appui des alinéas précédents.
- Concernant la collégiale de La Romieu :
https://www.la-romieu.fr/ensemble-collegial.aspx
- Concernant la famille des Bordes:
http://www.templiers.net/hospitaliers-saint-jean/etudes/index.php?page=Commanderie-de-Gimbrede
https://en.wikipedia.org/wiki/Bertrand_des_Bordes
- Concernant la réaction du roi d'Angleterre à la mainmise de Philippe le Bel sur le domaine templier:
http://www.templiers.net/departements/index.php?page=47
ILLUSTRATIONS:
- Cardinal Arnaud d'Aux. Vitrail de la collégiale de La Romieu. M. Salanié
- Jacques de Molay sur le bûcher, copie d'écran Voyageurs du temps.
- La collégiale de La Romieu, wikipedia.org.
- Mise à sac d'une ville par les Grandes Compagnies. Chroniques de Jehan Froissart (1337-1405) BN. Le rapprochement entre les Grandes Compagnies et l'armée gasconne des neveux de Clément V est justifié. A la différence qu'il ne s'agit pas pour la seconde d'un chômage technique mais d'une véritable mise à la retraite anticipée.
- Cartes postales Manlèche et Astaffort : collection particulière.
- Santa Maria de Colombo, Madère.